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La Ruta Arequipena / Exposition à l'Alliance Française d'Arequipa

 

Accepté à réaliser la première résidence d’artiste « Raymond Depardon » en mai, je suis arrivé à Arequipa le dimanche 8 juin.

Après 24h de trajet, me voici à Arequipa. Il est 6h30 et aucune envie de dormir...

Direction le centre donc pour me promener dans la ville blanche et y faire mes premiers clichés dont 4 sont exposés ici.

Je me suis concentré sur trois séries : des portraits serrés en noir et blanc de personnes rencontrées dans la rue, des scènes de vie quotidiennes et des surimpressions, technique que je travaille depuis mes débuts dans la photographie, c’est-à-dire, depuis les années 2000.

Je n’ai pas voulu tout mettre car il n’y a pas grand sens à tout montrer. Cependant, mes différentes séries seront sur mon site internet à partir d'octobre.

Arequipa, ses ânes, ses routes poussiéreuses, ses vieilles voitures, ses volcans...

La lumière y est très dure. Je n’ai pas l’habitude de ces conditions mais ayant discuté avec mon ami Mauro Castillo, peintre aquarelliste, mon regard sur les ombres a changé. Le fait est qu’elles sont là, alors je dois les accepter comme telles (même sur un visage, ce qui me paraissait inconcevable avant...).

Cette résidence a été très riche. Avant de partir, je me suis dit que 2 mois et demi allaient être largement suffisants... Il n’en est rien... Le temps passe très vite et je n’ai pas pu finaliser tout ce que j’avais en tête. Mais j’ai croisé des gens extraordinaires de tout horizon : artistes (peintres, musiciens, sculpteurs...), agriculteurs, sans domicile, artisans... Et c’est bien cela qui m’importe en tant que photographe et être humain. Ces rencontres constructives ont noué des liens très forts.

 

Plusieurs choses m’ont étonnées à Arequipa. J’ai été agréablement surpris de voir la richesse artistique de la ville. J’ai assisté à beaucoup d’expositions variées tout au long de mon séjour et dans différents lieux. J’y ai trouvé une très grande qualité d’œuvres présentées, aussi bien sur le fond que sur la forme. J’ai été très touché par des musiciens aréquipéniens, tous très doués et dévoués pour chanter les coutumes et traditions de leur ville (picanteria, chicharon, campagne...).

La ville blanche est très agréable à vivre, riche, très propre, peut-être trop à mon goût mais le décalage que j’y ai vu vient des gens pauvres que l’on voit dans la rue qui essayent de vendre divers petits produits (coussins, ballons, allumettes, bonbons, rasoirs...) pour récupérer quelques soles par jour pour manger. Des enfants qui dorment à minuit, assis contre leur mère qui vend des brochettes dans un coin de rue dans le froid. C’est bizarre mais, je n’ai pas pris conscience de cela tout de suite...

J’aurais voulu m'intéresser beaucoup plus à cette catégorie de personnes mais j’ai dû faire d’autres images complémentaires pour ma résidence (campagnes, villes, textures, interviews, prises de sons...). Le montage de ma POM (Petite Œuvre Multmedia) a été assez long à faire. Je n’ai pas voulu y mettre beaucoup de vidéos de peur que cela fasse trop commercial et je ne voulais pas aller dans cette direction.

J’ai travaillé plutôt de manière instinctive pour construire mes images. Je n’ai pas cherché à forcer les choses, les rencontres. Il s’en dégage donc une simplicité et une authenticité qui me ressemblent.

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